CHAPITRE DOUZE

La sonnerie du terminal de communication réveilla Raoul Courvosier en sursaut. Il s'assit aussitôt dans son lit, frotta ses yeux ensommeillés et appuya sur la touche de réception avant de se redresser en reconnaissant Yanakov. L'amiral graysonien était torse nu sous sa robe de chambre et ses yeux brillaient, bouffis de sommeil.

« Désolé de vous réveiller, Raoul. » Son doux accent graysonien était saccadé. « Nos radars viennent de détecter une empreinte hyper à trente minutes-lumière de Yeltsin. Une grosse empreinte.

— Masada ? demanda brusquement Courvosier.

— Nous ne savons pas encore, mais ils arrivent par zéro-zéro-trois zéro-neuf-deux. C'est exactement le genre de coordonnées que donne une course en ligne droite depuis Endicott,

— Que disent les signatures d'impulsion?

— C'est beaucoup trop loin pour nos appareils. » Yanakov avait l'air un peu embarrassé. « Nous essayons d'affiner nos données, mais...

— Transmettez les coordonnées au capitaine Alvarez, coupa Courvosier. Les capteurs du Madrigal sont meilleurs que tout cc dont vous disposez. Il pourra sans doute les affiner pour vous.

— Merci. J'espérais vous l'entendre dire. » Yanakov avait l'air si reconnaissant que Courvosier fronça les sourcils, sincèrement surpris.

— Vous n'avez pas laissé ce foutu Houseman vous faire croire que j'agirais autrement?

— Eh bien, non, mais nous ne sommes pas officiellement alliés, donc si vous...

— Ce n'est pas parce qu'il nous manque un bout de papier que nous ne sommes pas conscients, vous et moi, que nos chefs de gouvernement respectifs souhaitent cette alliance. Et l'un des avantages d'être amiral plutôt que diplomate... (Courvosier fit sonner ce mot comme une obscénité) c'est de pouvoir passer outre le bla-bla quand on en a besoin. Maintenant, transmettez cette information au Madrigal. » Il s'arrêta, prêt à couper la communication. « Et puis-je me considérer comme invité au central opérationnel ?

— Votre présence serait un honneur, répondit immédiatement Yanakov, sincère.

— Merci. Oh, et lorsque vous contacterez Alvarez, demandez-lui où il en est du projet que je lui ai confié lundi. » Courvosier d’un sourire malicieux. « Nous avons contrôlé vos systèmes C» et il va sans doute pouvoir relier les capteurs du Madrigal directement au réseau de votre central opérationnel.

— Voilà une bonne nouvelle ! s'enthousiasma Yanakov. Je m'y attelle tout de suite. Je passe vous prendre en voiture clans un quart d'heure. »

Les imprimantes cliquetaient sans discontinuer lorsque les amiraux arrivèrent au central opérationnel. Ils se tournèrent comme un seul homme vers l'écran principal, qu'un point  traversait à une vitesse infiniment lente. C'était une illusion lié à l'échelle : tout visuel capable de représenter l'espace dans un rayon de trente minutes-lumière devait forcément compresser les données. Mais au moins les détecteurs gravifiques étaient supraluminiques et on observait donc la scène en temps réel. Pour ce que ça changerait...

Le Madrigal avait bien relié son CO au réseau graysonien. Le visuel ne pouvait pas montrer de sources d'impulsion individuelles à une telle distance, mais les caractères alphanumériques qui figuraient à côté de l'unique point lumineux étaient bien trop détaillés pour provenir d'instruments locaux. Ce fut la première pensée de Courvosier. La deuxième le consterna et il eut une moue silencieuse : il y avait là dix navires qui accéléraient depuis la faible vitesse qu'imposait la translation en espace normal. Même le Madrigal ne les distinguait pas assez pour identifier les vaisseaux individuellement, mais les puissances d'impulsion permettaient une classification provisoire. Et si les équipes de détection du capitaine Alvarez voyaient juste, il s'agissait de quatre croiseurs légers et six contre-torpilleurs, soit un tonnage plus important que toute la flotte hypercapable graysonienne.

Un vecteur de projection apparut soudain en travers du visuel, et Yanakov, à côté de lui, jura.

— Qu'y a-t-il ? demanda calmement Courvosier.

— Ils se dirigent tout droit vers l'Orbite Quatre, un des nœuds de traitement minier de la ceinture. Bon sang !

— De quoi disposez-vous pour les arrêter ?

— De pas assez », fit tristement Yanakov. Il leva la tête. « Walt ! Dans combien de temps atteindront-ils l'Orbite Quatre ?

— Environ soixante-huit minutes, répondit le commodore Brentworth.

— Y a-t-il un vaisseau avec lequel nous pourrions les intercepter ?

— Le Juda pourrait les atteindre juste avant qu'ils n'arrivent. » La voix de Brentworth était monocorde. « Rien d'autre, pas même un BAL.

— C'est bien ce que je pensais. » Les épaules de Yanakov s'affaissèrent. Courvosier comprenait parfaitement : envoyer un seul contre-torpilleur contre une telle puissance de feu serait pire qu'inutile. « Dites au Juda de rester à l'écart, soupira l'amiral graysonien, ensuite trouvez-moi un micro. Les gens de l'Orbite Quatre sont livrés à eux-mêmes. » Ses lèvres se tordirent en un rictus amer. «Le moins que je puisse faire, c'est de le leur annoncer moi-même. »

Dans le CO du Tonnerre divin, la sphère holo était constellée de points lumineux individuels et d'informations changeantes. Le capitaine Yu s'y trouvait aux côtés du Glaive des Fidèles, le visage calme et détendu, et Simonds réprima une bouffée de regret. Il aurait dû se tenir sur le pont de l'Abraham au lieu de rester là pour regarder un officier subalterne mener la plus puissante attaque de Masada contre l'Étoile de Yeltsin !

Mais c'était impossible. Et si puissante soit cette attaque, elle n'était qu'un des aspects du plan – un plan dont même le capitaine Yu ne connaissait pas tout.

Le commandant de l'Orbite Quatre contemplait son écran tandis qu'une goutte de sueur perlait sur son visage. La transmission avait mis près d'une demi-heure pour l'atteindre, mais il savait depuis plus de vingt minutes quel en serait le contenu.

« Je suis désolé, capitaine Hill, mais vous êtes livré à vous-même. » Le visage figé, l'amiral Yanakov parlait d'une voix calme. À part le Juda, nous n'avons aucun vaisseau susceptible d'intercepter cette flotte, et l'envoyer seul serait suicidaire.

Hill hocha la tête en silence. Sa propre absence d'amertume le surprenait, mais condamner le Juda à partager leur sort n'aurait eu aucun sens. Au moins, il avait pu envoyer les vaisseaux collecteurs vers Grayson. Trois d'entre eux étaient cloués au sol pour réparation mais les autres se trouvaient déjà loin, avec à leur bord les employés de l'Orbite Quatre, et ses capteurs gravitiques venaient de détecter l'escadron que Grayson avait envoyé vers eux. À moins que les Masadiens ne modifient leur trajectoire pour poursuivre les fugitifs sous cinq minutes, ils ne les rattraperaient pas avant qu'ils aient rejoint l'escadron de secours. Ses femmes et ses enfants survivraient.

— Faites de votre mieux, capitaine, disait calmement Yanakov. Que Dieu vous bénisse.

— Préparez-vous à m'enregistrer », demanda Hill à son officier de communication, et le lieutenant, blême, hocha brusquement la tête.

« Enregistrement, commandant.

— Message reçu et compris, amiral Yanakov, fit Hill aussi posément qu'il put. Nous ferons notre possible. Pour mémoire, j'approuve entièrement votre décision de ne pas envoyer le Juda. » Il hésita un instant, se demandant s'il devait ajouter une dernière phrase théâtrale, puis haussa les épaules. « Et que Dieu VOUS bénisse aussi, Bernard », ajouta-t-il doucement.

L'expression détendue du capitaine Yu avait fait place à un léger froncement de sourcils. Il se pencha de côté, vérifia quelques données puis se redressa en haussant légèrement les épaules. Le froncement disparut, pourtant son regard était devenu fixe. On aurait dit qu'il était déçu, pensa Simonds. Ou qu'il désapprouvait quelque chose.

Il allait demander quel était le problème mais les vaisseaux se trouvaient maintenant à trois millions et demi de kilomètres de leur cible et il ne pouvait plus quitter la sphère des yeux.

« Ils attendent trop. » La remarque de l'amiral Courvosier n'était qu'un murmure, mais Yanakov l'entendit et eut un signe d'assentiment. Le capitaine masadien avait laissé passer sa chance de neutraliser l'Orbite Quatre avant d'être à portée de ses missiles... Mais ça ne ferait pas une grosse différence pour le capitaine Hill et ses hommes.

La vitesse des vaisseaux masadiens augmentait régulièrement. Leur trajectoire s'incurvait déjà pour leur faire contourner l'Orbite Quatre et les remettre sur le chemin qu'ils avaient pris à l'aller. Les hommes en charge des armes se courbaient sur leurs consoles à mesure que la distance diminuait. La tension se lisait sur leurs visages, mais aucune véritable peur. Ils étaient protégés par les bandes gravifiques et les barrières latérales du vaisseau alors que les armes gardant leur cible, couvertes seulement par des défenses actives, étaient exposées à leur feu.

« Objectif ajusté, commandant. »

À bord du croiseur léger Abraham, vaisseau amiral de la flotte masadienne, l'amiral Jansen leva les yeux à ces mots.

« Distance ?

— Presque trois millions de kilomètres.

Jansen hocha la tête. Ses missiles étaient plus lents que ceux du Tonnerre divin. Leurs propulseurs seraient à court de carburant en moins d'une minute et leur capacité d'accélération ne dépassait pas trente mille gravités, mais la vitesse d'approche de sa (lotte était supérieure à vingt-sept mille km/s. Avec cette vélocité initiale, ses missiles mettraient soixante-dix-huit secondes à atteindre leur cible, contre une minute et demie pour les projectiles de l'Orbite Quatre. Douze petites secondes de différence... mais contrairement à un astéroïde, ses vaisseaux pouvaient éviter les missiles.

« Ouvrez le feu », fit-il brusquement.

Le visage du capitaine Hill se figea lorsque ses capteurs gravitiques détectèrent le largage des missiles. À cette distance, même en tenant compte de la vitesse d'approche de l'ennemi, ses propres engins à tête chercheuse deviendraient balistiques à huit cent mille kilomètres de leur cible, faute de carburant. C'était pour cette raison qu'il ne les avait pas encore tirés, espérant contre toute probabilité que les vaisseaux continueraient d'approcher jusqu'à ce qu'il ouvre le feu. Non qu'il s'attendît à ce qu'ils agissent ainsi, mais on pouvait espérer. Inutile de lancer des armes qui ne pourraient pas manœuvrer au moment d'atteindre l'ennemi : les missiles balistiques étaient faciles à éviter ou à détruire pour des navires à impulsion. Mais les vaisseaux s'étaient déjà approchés plus près qu'il n'aurait raisonnablement pu s'y attendre, et même un missile balistique valait mieux que rien puisque ses hommes et lui auraient le temps d'en tirer trois salves avant l'arrivée des projectiles masadiens.

— Ouvrez le feu! aboya-t-il avant d'ajouter, d'une voix plus douce : Paré à enclencher les défenses actives. »

La distance était trop grande pour que les systèmes du Madrigal indiquent la trajectoire de chaque missile, mais le visuel se mit à clignoter comme les capteurs du contre-torpilleur détectaient une soudaine avalanche de sources d'impulsion. Courvosier se tenait en silence aux côtés de Yanakov, observant le visage gris et crispé de l'amiral graysonien; il n'y avait rien à dire, il le savait.

Le Glaive Simonds frissonna en regardant les missiles sur le visuel du Tonnerre divin. Ils jaillissaient des flancs de l'assaillant et de l'assailli telles de minuscules gouttes de sang écarlate, à la fois magnifiques et obscènes à force de silence : il manquait le bruit furieux du tonnerre, le spectacle, les sons et les odeurs de la bataille. A la place, on n'entendait que le bourdonnement des systèmes de ventilation et le murmure calme des techniciens de détection.

Les points minuscules se déplaçaient avec une lenteur douloureuse sur la vaste échelle de la sphère holographique, et le temps retenait son souffle. Une nouvelle salve suivit la première après trente-cinq secondes, puis une autre, et les Graysoniens répondirent à chacune. Puis les points correspondant à la première salve disparurent, ayant épuisé leur carburant, et l'amiral Jansen modifia sa trajectoire, évitant le feu défensif devenu inerte et maladroit. Simonds imaginait les missiles de Jansen avançant dans le vide créé par Dieu, invisibles pour les capteurs passifs à une telle distance, inévitables et presque merveilleux.

Les défenses de l'Orbite Quatre n'avaient pas été conçues pour résister toutes seules à quatre-vingts pour cent des effectifs de la flotte masadienne. Les fortifications fixes constituaient des cibles faciles pour lés missiles. N'importe quel projectile était presque assuré de faire mouche à moins d'être arrêté par les défenses actives, or celles-ci n'étaient tout simplement pas assez nombreuses pour stopper la flopée de missiles qui se dirigeaient vers elles.

Le radar accrochait les projectiles les plus proches et des antimissiles se précipitaient à leur rencontre. Les chances d'interception étaient bien plus faibles que si les Graysoniens avaient disposé de systèmes de défense modernes, mais les hommes du capitaine Hill firent du bon travail. Ils en arrêtèrent presque un tiers, puis des lasers et en dernier recours des canons automatiques ouvrirent un feu continu sur les têtes chercheuses restantes.

L'amiral Jansen contemplait son visuel, ignorant les salves de missiles ennemis qui se précipitaient à sa rencontre. La première, du moins, ne posait pas de problème : les armes seraient balistiques et inoffensives bien avant de l'atteindre. La deuxième salve aurait encore un peu de jus, mais juste assez pour une attaque frontale : ce qui excluait les bifurcations de dernière seconde. Seule la troisième salve représentait une véritable menace, et il eut un sourire carnassier en regardant les énormes boules de feu brutales et aveuglantes, même à dix secondes-lumière et malgré les filtres du visuel.

Le Glaive Simonds se pencha plus près de la sphère holo où le compte à rebours lumineux indiquait le temps restant avant l'impact de la première salve graysonienne. Aucune des signatures d'impulsion de Jansen ne disparut et la force d'attaque modifia de nouveau sa trajectoire pour éviter la deuxième salve. Ses yeux revinrent au visuel secondaire qui surveillait les lancers de l'Orbite Quatre et sa bouche se creusa en un sourire triomphant.

Il y eut comme un gémissement doux et silencieux — on le ressentit plus qu'on ne l'entendit — au milieu du cliquetis des imprimantes du central opérationnel comme les codes de données clignotaient. De nouveaux missiles dessinaient leur course sur le visuel... mais tous provenaient de l'assaillant.

Les épaules de Courvosier s'affaissèrent. Ils auraient mérité mieux, pensa-t-il. Ils auraient mérité...

« Ils ont eu un de ces salauds ! » hurla quelqu'un, et il braqua brusquement son regard vers le visuel.

Le missile était un orphelin de la troisième et ultime salve du capitaine Hill. Il aurait dû faire partie de la deuxième salve, mais l'équipe de lancement avait subi une perte momentanée d'alimentation. Le temps que les techniciens, frénétiques, remettent leur arme en service, le missile était parti presque cinq secondes après le départ de la troisième salve et les techniciens étaient tous morts lorsqu'il arriva sur l'ennemi. L'orphelin ne le savait pas, et peu lui importait. Il continua sa course, propulsion toujours active, tandis que ses capteurs suivaient le signal de sa cible. Les systèmes défensifs masadiens faillirent ignorer le missile solitaire, puis lui assignèrent un coefficient de menace très bas puisqu'il traînait derrière les autres.

Les vaisseaux de l'amiral Jansen s'étaient lancés dans un ballet effréné car, contrairement aux missiles de la première salve, ceux-ci avaient encore du carburant. Mais les équipes de détection avaient catalogué les missiles ennemis à la perfection et des antimissiles s'élancèrent pour détruire les plus dangereux.

Le feu défensif détruisit certains des compagnons de l'orphelin. D'autres s'immolèrent inutilement contre des bandes gravitiques qu'ils ne pouvaient pénétrer. Une poignée d'entre eux frappèrent de front les barrières latérales bien plus faibles qui protégeaient les côtés béants des bandes gravitiques, et l'un d'eux les franchit. Sa cible fit un brusque écart, toutes alarmes hurlantes, mais les dégâts infligés au contre-torpilleur masadien étaient légers, et il ne restait plus que l'orphelin. Rien que l'orphelin et son faible coefficient de menace.

Les deux antimissiles envoyés à sa rencontre le dépassèrent, le manquant faute de têtes chercheuses vraiment perfectionnées, et les capteurs de sa cible, à moitié aveuglés par le champ gravifique artificiel des défenses ventrales, le perdirent. Il n'y eut pas de tir de laser de dernière seconde et le missile, programmé pour une attaque frontale, remonta brusquement et jeta tout ce qui lui restait de puissance dans une violente décélération. Il n'eut pas le temps de perdre beaucoup de vitesse, même à trente mille g, mais cela fut suffisant.

L'extrémité béante et sans protection des bandes gravitiques du croiseur léger Abraham engloutit l'ogive. Les détonateurs de proximité primaires et de réserve se déclenchèrent en même temps et une explosion de cinquante mégatonnes se produisit à cent mètres du vaisseau amiral masadien.

Le Glaive Simonds blêmit lorsque la signature d'impulsion de l'Abraham disparut. L'air siffla dans ses narines et il scruta la sphère holographique pendant un instant glacé, incapable d'accepter l'information. Puis il se tourna vers le capitaine Yu, le regard fixe.

Le Havrien lui rendit gravement son regard, mais dans le sien on ne lisait ni choc ni horreur. Pas même la moindre surprise.

— Dommage, fit calmement Yu. Ils auraient dû tirer de plus Loin. »

Simonds serra les dents pour combattre une folle envie de hurler sur son « conseiller ». Ils venaient juste de perdre vingt pour cent de l'ordre de bataille masadien, et tout ce qu'il trouvait à dire, c'était « ils auraient dû tirer de plus loin » ? Les yeux du. Glaive lançaient des éclairs mais Yu tourna les siens vers les Masadiens de l'équipage. La plupart continuaient à fixer la sphère, sous le choc de cette perte imprévue, et l'officier havrien éleva la voix pour se faire entendre de tous.

— En attendant, Glaive, c'est l'objectif final qui compte. Il y a toujours des pertes, même avec un excellent plan de bataille, mais Grayson a perdu bien plus que nous et le piège est tendu, n'est-ce pas ? »

Simonds lui lança un regard noir, tremblant de rage, mais il sentait ses hommes derrière lui et comprenait les conséquences fatales que cet incident pourrait avoir sur leur moral. Il savait bien ce que Yu était en train de faire et cet infidèle avait raison — maudit soit-il !

— En effet, se força-t-il à répondre calmement pour ses hommes, et les mots lui brûlaient la langue. En effet, capitaine Yu, le piège est tendu... exactement comme nous l'avions prévu. »

Pour L'Honneur de la Reine
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